samedi 31 mai 2008

"If you break the rules..."

"... you go to prison. If you break the prison rules, you go to Alcatraz."


Hier fut l'occasion pour Gabriel, sa cousine Manuelle, Antoine en visite depuis NY, et moi-même, de partir à l'assaut du monument le plus célèbre de la Bay Area apres le Golden Gate : Alcatraz, surnommé affectueusement The Rock.


Avant d'être la prison de sécurité maximale modèle des Etats-Unis, Alcatraz (qui doit son nom à l'espagnol
alcatraces, ou pélican en raison du grand nombre de volatiles producteurs de guano présents sur ledit caillou) a d'abord été un fort de l'US Army, chargé de protéger l'entrée de la Baie de San Francisco à l'époque de la ruée vers l'or.



Le fort d'Alcatraz n'ayant jamais servi, il fut successivement transformé en prison militaire, puis en prison fédérale. Des tas de gens connus y ont séjourné, notamment Al Capone qui a eu droit à un séjour de quelques années, pour "fraude fiscale", faute de mieux.
Alcatraz était réputée être une prison d'où il est impossible de s'évader, en raison notamment de l'eau environnante à 10-12 °C, et les forts courants vers le large. Les tentatives rocambolesques n'ont pourtant pas manqué. L'audioguide de la visite raconte (presque) toutes ces tentatives plus ou moins infructueuses, la palme de la malchance revenant à John Giles, qui a profité de son travail au docks d'Alcatraz pour subtiliser un uniforme militaire destiné à être lavé par les prisonniers pour réembarquer sur le bateau... qui faisait route vers Angels Island, une autre île. Caramba, encore raté.

L'autre évasion spectaculaire concerne trois détenus, qui ont gratté avec leurs cuillers la bouche d'aération à l'arrière de leur cellule, habilement camouflée par de fausses grilles réalisées à l'aide de carton et de paquets de cigarettes. Ils gagnent alors le toit, après avoir disposé des mannequins réalisés à l'aide de ciment, savon et peinture dans leur lits, réussissent à gagner la mer... et personne n'en a jamais plus entendu parler. Ils pourraient tout aussi bien être à l'heure actuelle en Amérique du Sud, ou au fond de la Baie.



Les coûts d'entretien d'Alcatraz ont conduit à sa fermeture en 1963. Brièvment occupée par des indiens revendicateurs en 1969 pour protester contre le système des réserves, l'île est depuis un National State Park, et les volatiles reviennent de plus en plus nicher sur les ruines du célèbre pénitencier.



NB: les photos sont en cours de transfert et devraient revenir illustrer cet article au plus vite !

mardi 20 mai 2008

If you're going to San Francisco...

"...you should be wearing some flowers in your hair", comme le dit la chanson, mais également un bon pull et un pantalon épais, même en été.

Je tiens à rassurer tout le monde, sur une grande partie de la Californie, ce n'est pas la peine, encore moins en été. Pourquoi donc ferait-il plus froid à San Francisco qu'à Stanford, par exemple? Réponse en images :


The fog ! (brouillard pour les non anglicisants.) Parce que, même si en Californie du nord le soleil tape beaucoup, l'océan, lui, n'en reste pas moins frais, voire très frais (on me dit 13°C?). Avec un grand courant qui descend tout droit d'Alaska, ca se comprend mieux. Alors forcément, quand la température dans les terres avoisine les 35°C, ca fait un gradient thermique assez violent, et la formation très, très rapide d'un brouillard très, très épais.

Nous en avons fait l'amère expérience samedi dernier. Comme tout samedi matin ensoleillé, on s'est dit "tiens, si on allait surfer?" Ni une ni deux, hop dans la Mustang (parce que sans toit c'est plus fun), direction Pacifica, comme d'habitude. Arrivée là bas, quelques "nuages" à l'horizon, qui n'ont pas l'air bien méchants. On décide de patienter un peu le temps que le cap de la demi journée passe pour louer les planches moins cher... Dommage, il n'aura fallu qu'un quart d'heure au brouillard pour atteindre la belle plage ensoleillée, la transformant en paysage irlandais, avec 15°C en moins.

Les normands (ou bretons, je sais jamais, d'ailleurs eux non plus) pourront faire la comparaison avec la célèbre baie du Mont St Michel, dans laquelle la marée monte comme cheval au galop. C'est un peu un mythe qui s'écroule, mais qui nous aura permis de rentrer bien vite à Stanford (pas fous non plus, on allait pas rester) pour tester une nouvelle occupation : le fountain hopping ! (en gros, ca veut dire lézarder en maillot de bain sur le bord, ou dans une des fontaines du campus). A Stanford, jamais de brouillard grâce aux montagnes qui nous séparent de la mer, le fountain hopping n'est donc pas menacé ! C'est sûrement moins sportif que le surf dans de l'eau à 15°C, mais c'est pas mal non plus.

Je finirai cet article avec une célèbre citation du coin :

"There is no colder winter than a summer in San Francisco ... and don't you forget it" -- Mark Twain

(Traduction : il n'y a pas d'hiver plus froid qu'un été à San Francisco, ne l'oubliez surtout pas !)

lundi 12 mai 2008

Surfin' USA

Samedi matin, en quête comme toujours d'une échappatoire au travail, nous avons décidé, pour la deuxième fois, d'aller surfer. Stan n'ayant pas réussi à se défaire de sa couette, nous somme finalement partis à deux, Julien et moi, direction Pacifica, une des plages prisées des surfers au Sud de San Francisco. La première fois s'était plutôt bien passé, avec une moyenne de temps debout sur la planche égale à environ une seconde et demie par vague surfée; il parait que pour des débutants c'est pas trop mal, et donc on a essayé de rééditer l'exploit.


Le temps d'aller récupérer longboards et combinaisons, et nous voilà partis à l'eau. L'eau ne s'est pas beaucoup réchauffée depuis la dernière fois, et doit à peine dépasser les 14-15°C. Ca permet de garder la notion du temps malgré les émotions : ne plus sentir ses orteils équivaut à environ 1h30 de surf.

Nous nous rejetons donc à l'eau, pour constater deux différences notables avec notre première session : nos planches sont manifestement un peu plus petites, et l'équilibre n'en est que plus précaire (déjà que c'etait pas fou). Nous parvenons quand même à surfer convenablement 2-3 vagues, preuve qu'on fait des progrès ! Deuxième différence, les vagues, bien que faisant la même taille que la dernière fois, déferlent beaucoup plus ; d'où des efforts démesurés pour sortir de ce que les "vrais" appellent la washing machine et retourner au début de la surf zone : en francais, ca consiste à pagayer comme un débile en prenant des rouleaux de face sans avoir pied pour retourner à l'endroit où les vagues se forment.

Mais comme on a quand même bien aimé, on ira la prochaine fois à Santa Cruz, en espérant améliorer notre technique de pop-up avant de s'attaquer au tube-riding !!

lundi 5 mai 2008

Et vous la vie, vous la voyez comment?



Petit article pour vous faire part de la nouvelle principale du week-end : j'ai trouvé (enfin) un stage chez Orange ! Dans leur labo de R&D situé au sud de San Francisco, ou je travaillerai principalement sur des networking technologies (comprendre réseaux de communication). Ca me permettra d'une part de commencer à payer mes études, la solde de l'x faisant défaut à partir du mois d'août, mais également de perfectionner ma technique de surf le week-end (cf article à suivre), et bien sûr, de passer l'été au soleil.
Avis aux futurs potentiels visiteurs : si d'aventure vous étiez amené à être de passage dans la région cet été, n'hésitez pas à me faire signe !