Voici le second chapitre de notre périple dans les grands parcs nationaux... Après une première soirée à Las Vegas (cf Partie I) mes 6 collègues et moi même nous réveillons, certes un peu entassés et les yeux encores fatigués aux premières lueurs du jour (on me dit que j'exagère, il etait presque 9h), pour partir vers notre première destination : Bryce Canyon, via Zion national Park.
Ci dessous le difficile réveil à Vegas ; on devine les 4 personnes entassées sur 2 lits, les deux matelas de camp au milieu, mais on a plus de mal à voir Julien sur son matelas crevé caché derrière le lit du fond.
Nous voilà donc partis vers le nord et les grands espaces de l'Utah. Après quelques heures de route et un petit déjeuner infâme acheté dans une station service, nous entrons dans Zion que l'on ne verra qu'en le traversant en voiture. On n'a pas le temps de s'arrêter et c'est bien dommage. La route serpente tour à tour entre de grandes falaises rouges près d'un petit ruisseau, des collines de grès beige, le tout sous un soleil éclatant, question paysage nous sommes servis.
Il ne faut cependant pas trop traîner, on est attendus à Bryce Canyon, un des plus beaux sites du coin selon de nombreuses sources, ca serait dommage de le rater en plein jour. On continue donc notre chemin jusque là bas. Arrivée 15h, on a encore le temps de faire une balade avant le mythique coucher de soleil, et nous voilà repartis dans la multitude de petites gorges rouge et orange qui composent Bryce Canyon. Selon la légende, le premier homme ayant découvert le site (M. Bryce), aurait finement làché "C'est vraiment pas un endroit pour perdre une vache". Ils ont le sens de la mesure ces américains.
La petite balade se passe plutôt bien, nous remontons en haut du canyon pour admirer le coucher de soleil. Après une épopée assez mémorable dans la neige, avec notamment un Harry assez peu prévoyant en sandales, pour atteindre le meilleur point de vue, nous pouvons admirer le site du dessus, et ca vaut vraiment le coup d'oeil. Tellement que le lendemain matin, aux aurores (cette fois, c'est vrai), les plus courageux et téméraires dominent l'appel de l'oreiller pour refaire le chemin jusqu'au même point d'observation. Le spectacle est vraiment fantastique, et malgé le froid dans l'attente du soleil, on ne regrette pas d'avoir fait le déplacement.
Nous repartons dans la foulée réveiller le reste de la fine équipe, avant de se lancer sur la plus belle route des Etats Unis vers notre prochine étape : Canyonlands.
samedi 26 avril 2008
Country Road, part II
mercredi 16 avril 2008
Twinkle, twinkle, little star, How I wonder what you are
Avant de continuer le récit du road-trip, je vous propose un petit jeu concours : la première personne qui trouve ce que représente la photo ci-dessous gagne un nounours Stanford (ou un cochon, au choix) aimanté à coller sur son frigo.
NB : les gens qui connaissent déjà la réponse sont bien évidemment priés de laisser jouer les autres !
dimanche 13 avril 2008
Country Road - part I
Dimanche 23 mars, 19h30 : Brian arrive à l'aéroport de San Francisco en provenance de Londres via New York. Retour à Stanford où nous faisons rapidement nos sacs, je goûte le fromage de chèvre que Brian a clandestinement caché dans ses caleçons lors du passage de la douane à New York, les vacances s'annoncent bien.
Environ 3000 miles en tout, le programme à l'air chargé, et en plus on doit rattrapper Julien, Stéphane et Jérôme d'une part qui visitent la Death Valley, et d'autre part Louis Marie, Antoine et Olivier qui crapahutent depuis 2 jours dans Zion National Park à Bryce le lendemain.
Lundi 23 mars, 5h00 : réveil douloureux pour Brian, Harry, Mathieu et moi même. Nous nous entassons tant bien que mal dans ma voiture, et c'est parti !! Première étape, une aire d'autoroute pour prendre un petit déjeuner chez Dennys, destination finale : Las Vegas ! 9h de route au total, autant dire qu'on s'est pas trop arrêtés pour admirer le paysage. Et c'est pas plus mal, parce que la US route 5 n'est pas franchement ce qu'on pourrait appeler une belle route de campagne. Deux fois 4 voies, tout droit sur 500 miles entre les champs plats et les feed lots (Des espèces de ranchs affreux et surpeuplés pour produire de la viande de boeuf en quantité industrielle). Le voyage se passe bien, et vers 15h nous arrivons à notre première destination : Las Vegas !
Après s'être arrêtés à un buffet dans un premier casino (comprendre : 7$ l'entrée, et open nourriture à l'intérieur) afin de reprendre des forces et perdre l'appétit pour 3 jours, nous commençons notre visite de l'unique attraction de Las Vegas : le Strip.
Cette immense avenue traversant Las Vegas du nord au sud regroupe en effet les plus prestigieux casinos (et aussi d'autres moins prestigieux), à savoir le Bellagio, MGM, Paris, Venezia, Caesar Palace, ... On commence la visite par le Paris, chauvinisme oblige.
D'extérieur, le Paris a une facade assez hétéroclite composée de morceaux de l'Opéra, du Louvre, du musée d'Orsay, avec une tour Eiffel échelle 1/3 plantée au milieu, à côté de laquelle on a rajouté un petit Arc de Triomphe. Si les facades extérieures reprennent assez fidèlement les détails des modèles parisiens, en revanche l'intérieur fait doucement sourire. Quelques ruelles pavées (c'est du plastique) tentent de reproduire l'ambiance parisienne ; les machines à sous et tables de jeux sont disposées sous des structures métalliques qui rappellent vraiment les entrées de métro, au milieu des joueurs se dressent divers magasins de luxe, cafés, dont les enseignes traduites à la va-vite ou américanisées sont assez marrantes. Mention spéciale pour "Les Artistes Steakhouse", la fameuse "Eiffel Tour", ou encore le "Journal des Ventes", comprendre l'endroit où on vend des journaux. La poursuite de la visite nous conduit au Bellagio, qui n'est rien qu'un étalage de paillettes d'assez mauvais goût, mais en même temps peu surprenant. La fontaine devant a cependant de quoi émerveiller.
Continuant notre petit bonhomme de chemin jusqu'au Venezia, où le Rialto conduit directement dans le Palais des Doges, nous pouvons admirer une reproduction de la Piazza San Marco qui surplombe des canaux dans lesquels il vous est possible de faire une promenade en gondole à moteur et à ceintures de sécurité, accompagné par la voix lancinante de chanteurs mexicains qui essaient tant bien que mal de chanter "O Sole Mio". Encore une fois, ca vaut le détour !
Et c'est pas tout, mais la soirée approche, et il nous faut trouver un hôtel pour passer la nuit. Nous trouvons une chambre au Sahara, 70$ la nuit, pour 2 personnes...mais à 7 dans la chambre, tout de suite c'est moins cher. Le défilé dans le hall avec duvets et matelas gonflables a sûrement dû en faire sourciller plus d'un, mais quelques minutes plus tard, nous revisitons le Strip de nuit, complètement transformé.
Une fois le soleil couché, Sin City se réveille : les néons et projecteurs illuminent le strip noir de monde, une foule de gens portant des T-shirts "girl in your bed in 20 minutes" essaient tant bien que mal de vous refiler les prospectus des spectacles pour adultes ; les gens entrent et sortent des casinos, les tables sont remplies de joueurs plus ou moins chanceux. La soirée se passe, ma foi plutôt bien, jusqu'à l'événement phare de la nuit : j'ai gagné 5$ aux machines à sous. La caissière m'a regardé bizarrement quand je suis venu réclamer mes gains, mais c'est déjà ça. On n'a pas le temps d'en voir beaucoup plus, il faut se lever tôt demain pour partir vers Bryce.
lundi 7 avril 2008
Stars and Stripes Forever
Avant de commencer le récit du fameux road-trip, retardé pour cause d'incidents techniques, je vais donc parler de la sauvegarde du paysage à la sauce "américaine". Tout le monde le sait, depuis quelques années, on voit fleurir des antennes relais pour les téléphones mobiles et autres réseaux un peu partout, à un tel point que ça finit par défigurer le paysage. Pour permettre aux gens de continuer à admirer de beaux soleils couchants sans pour autant renoncer à leur téléphone mobile, de nombreuses entreprises plus ou moins avisées se sont donc lancées dans le camouflage d'antennes. L'habileté consiste à camoufler lesdites antennes dans la nature, en les déguisant en arbres, palmiers, et même parfois cactus.
Ici aux Etats-Unis, on voit fleurir un nouveau type de camouflage : les drapeaux. Il est vrai que les drapeaux sont souvent plus nombreux que les arbres dans les jardins américains, et ainsi une manière simple, efficace et patriotique de contribuer à l'essor des réseaux de communication tout en camouflant habilement l'indésirable édifice dans le paysage environnant consiste donc à le peindre en blanc et à y attacher le célèbre Stars and Stripes...
jeudi 3 avril 2008
Daniela-la-la
C'est ainsi que nous avons décidé de surnommer affectueusement la voiture que Gabriel et moi avons acheté en commun, il y a de ca maintenant 5 mois. Née en 1995, la petite mazda a récemment fêté ses 200 000 miles (soit plus de 320 000 km), mais a néanmoins toujours une pêche d'enfer. Comme dans la chanson éponyme, fameux tube des années 80, "il y a toujours de la place pour un copain qui passe", "elle est toujours d'accord pour battre des records" (et la comparaison s'arrête ici ;)). D'aucuns médiront sur sa petite taille, notamment à l'arrière (Comment ça on est obligés de regarder ses genoux pendant tout le voyage parce que le toit est trop bas ??); il est vrai qu'elle n'a pas l'avantage d'avoir un toit amovible comme la Ford Mustang des collègues, ce qui certes est très pratique quand on veut avoir les cheveux au vent dans la Monument Valley, à défaut d'avoir un cheval. En revanche, contrairement à cette dernière, elle consomme beaucoup moins, et n'écrase pas les lapins. (Louimama, si tu nous entends, ...) Avis aux amateurs, si jamais vous passez dans le coin, vous risquez de faire quelques trajets dans ce petit bolide qui, on l'espère, a encore quelques miles devant elle. Parce que c'est pas tout, mais il va bien falloir trouver un moyen d'aller à la plage si on veut dignement commencer la saison de surf.
Ci dessus une photo de la bête dans Monument Valley ; c'est pas tout à fait Jolly Jumper, mais presque.
mercredi 2 avril 2008
An Englishman in Stanford
Je dédie naturellement ce second article à Brian, venu tout droit de Londres pour "réviser" à Stanford. C'est bien connu, il n'y a rien de mieux que de se mettre au vert pour bosser, et donc tout naturellement Brian nous a accompagnés dans notre road-trip dans les parcs nationaux, tout en gardant l'humeur studieuse qui le caractérise si bien ! (il n'est d'ailleurs pas étranger au choix du titre du blog....) Pour bien continuer ses révisions, il repart à New York demain où on espere qu'il ne se tuera pas trop à la tâche.